mardi 19 mars 2024

Les frayères artificielles efficaces en 2017

Dans le but de favoriser la reproduction naturelle de certaines populations de poissons sur plusieurs plans d’eau artificiels, la Fédération des AAPPMA de la Gironde a mis en place, en 2017, des frayères artificielles sur 6 plans d’eau dont elle a la gestion directe ou via une association locale (AAPPMA).

Trois types de frayères ont été installées :

  • à brandes naturelles
  • à graviers
  • à fibre synthétique

Améliorer la reproduction naturelle des poissons

Sur plusieurs plans d’eau gérés par la Fédération des AAPPMA de la Gironde ou des AAPPMA, un manque de substrat naturel et diversifié pour les espèces aquatiques a été identifié.

En effet, les conditions naturelles des plans d’eau (milieu sableux, argileux, gravier…) ou leurs aménagements anthropiques et historiques (usage pour l’irrigation ou la production de granulats…) ont conduit à des habitats peu favorables à la faune piscicole comme des berges abruptes ou l’absence de ripisylve.

Ainsi, la mise en place de frayères présente un intérêt pour la pratique de la pêche grâce à la pérennisation naturelle des populations de poissons.

En 2017, les résultats sont meilleurs qu’en 2016 !

Fin 2015, des frayères ont été installées sur 5 plans d’eau : le lac d’Aillas et Sigalens, le lac de Bègles, l’étang de Lauvirat, le lac de la Cadie et l’étang de Neuffons.

Début 2017, dans le but d’optimiser leur efficacité, des améliorations techniques ont été apportées aux frayères à brandes sur tous les sites (à l’exception du lac de Bègles ne comportant que des frayères à graviers).

Les frayères à brandes naturelles ont été modifiées dans leur conception et mieux réparties sur les lacs.

Installation des frayères

La nouveauté 2017 est l’installation de frayères à fibres synthétiques sur les 4 plans d’eau, dont les résultats sont réellement encourageants.

Ces frayères (taille de 1,80 m) munies de bouées à une extrémité et de plomb à l’autre, sont disposées en suspension sur des secteurs plus profonds.

Frayère à fibre synthétique

Pour 2017, le même suivi a été réalisé de mars à juin sur ces 5 plans d’eau et également sur l’étang de Lamothe à Bruges.

Les résultats montrent que la reproduction printanière a eu lieu plus tôt que l’an dernier. Cette observation est à mettre en corrélation avec la température de l’eau qui est l’élément déclencheur de la ponte des espèces aquatiques.

En effet, les températures douces de l’hiver et les « premiers coups de chaud » de mars et d’avril, ont permis d’observer des œufs, environ 15 jours plus tôt que l’an passé.

Oeufs cyprinidés
Oeuf fécondé

A partir de fin mai, plus aucune activité n’a été observée sur les frayères à l’exception d’observation d’alevins nageant en bordure des plans d’eau.

Alevin cyprinidé
Alevin cyprinidé

Le tableau ci-dessous vous présente les observations faites par site en 2017. Une analyse plus poussée de la productivité de chaque type de frayères selon le site sera réalisée d’ici la fin de l’année.

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