jeudi 28 mars 2024

A LA RECHERCHE DES ZONES HUMIDES DE GIRONDE

En 2013, la FDAAPPMA de Gironde a lancé le Programme Départemental des Zones Humides d’intérêt Piscicole. Dans ce cadre, les zones humides des différents bassins versants sont inventoriées progressivement chaque année et de nouvelles actions complémentaires ont vu le jour.

Il faut de l’eau !

Chaque année, de janvier à mi-avril la Fédération de Pêche réalise un recensement des zones humides. Ce travail de terrain consiste à identifier, cartographier et caractériser les zones humides le long des cours d’eau ou en zone de marais. Pour cela, les équipes de la Fédération parcourent les berges des cours d’eau et les marais choisis. Ils notent, sur une fiche de terrain, toutes les caractéristiques de la zone humide : hydrologie, occupation du sol, mesures physico-chimiques, connectivité au cours d’eau…

La période de prospection choisie est primordiale, puisqu’elle correspond au moment de l’année où les niveaux d’eau sont les plus hauts. L’eau sort du lit des rivières et vient alimenter les zones humides à proximité. Ce phénomène prend de l’ampleur avec l’importance des précipitations, ce qui permet aux zones humides d’être inondées sur de plus grandes surface et plus longtemps. Les pluies de ces dernières semaines sont encourageantes et laissent entrevoir une belle campagne de terrain par rapport à l’année passée.

Mais que recherche-t-on vraiment ?

La Fédération de Pêche s’applique notamment à mettre en évidence des zones humides favorables à la reproduction d’espèces piscicoles, dont la plus emblématique est le brochet. Ces poissons recherchent les zones humides pour leur faible hauteur d’eau, propice au réchauffement, et leur densité floristique idéale pour y déposer leurs œufs qui adhèrent à la végétation

Pour confirmer la fonctionnalité de la frayère, la Fédération de Pêche réalise, sur certaines zones humides, des pêches électriques d’avril à mai. La présence de brochetons sur site prouve qu’il y a eu reproduction.

Ce travail permet à terme de dresser un bilan qualitatif et quantitatif des zones humides, en particulier sur l’aspect piscicole

En parallèle de ce travail de recensement, la Fédération s’applique également à étudier la reproduction du brochet sur les lacs médocains. Ce travail, débuté en 2017, vise à mieux connaitre les facteurs de déclenchement et la période de reproduction de cette espèce. Pour ce faire, les agents de la Fédération recherchent des œufs ou des alevins de brochets, par la méthode du raclage, sur plusieurs zones humides. L’objectif de ces travaux est de construire un indicateur permettant de garantir une gestion des niveaux d’eau adéquate pour les milieux humides favorables à sa reproduction et d’évaluer l’efficacité des travaux de restauration menés par les gestionnaires.

Voir aussi

Renaturation en cours de la partie aval de la Jalle de Castelnau