jeudi 28 mars 2024

Comment vont nos poissons girondins ?

Afin de suivre la qualité de nos cours d’eau, le poisson est utilisé comme un bioindicateur. C’est pour cela que la Fédération de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique de la Gironde réalise tous les ans des inventaires scientifiques. En 2017, les résultats menés dans le Nord Gironde, l’Ouest Gironde et l’Entre-deux-Mers ont mis en évidence des perturbations sur près de 70 % des stations suivies.

Pourquoi et comment suivons-nous les peuplements de poissons ?

Dès la mise en œuvre de son plan de gestion (PDPG) en 2010, la Fédération a mis en place un Observatoire Départemental de la faune piscicole pour :

  • Mieux connaitre les peuplements piscicoles et leurs évolutions dans le temps,
  • Obtenir des indicateurs et suivre l’état des milieux aquatiques par l’intermédiaire du poisson,
  • Orienter les actions prioritaires de gestion piscicole menées par les AAPPMA et autres gestionnaires des milieux aquatiques,
  • Mettre à jour l’Atlas des Poissons de la Gironde publié en 2017.

Pour ces suivis, « la pêche électrique » est la méthode scientifique utilisée qui permet d’identifier les poissons (et écrevisses) présents. En aucun cas, cette méthode nuit aux individus capturés, qui sont tous remis à l’eau (sauf les nuisibles), après avoir été identifiés, mesurés, pesés. Leur état de santé est également évalué.

Ce réseau de suivi, qui compte aujourd’hui 320 stations sur 185 cours d’eau, inventoriées entre 2007 et 2015, a été renouvelé pour la période 2016-2022. Durant cette période, l’objectif est de revenir sur ces mêmes stations pour voir les évolutions du milieu, des populations et de l’état de santé des individus.

Une qualité majoritairement altérée de nos peuplements de poissons

En 2017, 54 stations ont été prospectées sur 11 bassins versants différents situés sur l’Ouest-Gironde, l’Entre-Deux-Mers et le Libournais.

D’après l’Indice Poisson Rivière ou « IPR », qui est un indice mesurant l’écart entre le peuplement piscicole observé lors de la pêche et le peuplement attendu dans des conditions pas ou très peu modifiées par l’homme, nous observons en 2017 :

  • 27 % des stations inventoriées sont conformes, c’est le cas de la partie amont du bassin versant du Moron, de la Saye (affluent du Gaillardon ou grand Estey) de deux affluents de l’Engranne, de la station amont du Brion, et de quelques cours d’eau côtiers et affluent du bassin d’Arcachon, le Rouillet, l’Ayguemorte et le Bétey…
  • 36 % des stations inventoriées en situation peu conforme avec un début d’altération, c’est le cas du Ségur, du Cirès ou Harbaris, la partie amont de l’Euille et des affluents de la Lidoire.
  • 31 % des stations inventoriées en situation altérée ou fortement altérée, c’est le cas de la partie aval du Moron, de l’amont du Gaillardon (Grand estey) et du Lubert, de l’amont et l’aval du Sandaux et de l’aval de l’Euille.

Globalement, la qualité des peuplements de poisson :

  • Est stable sur les ruisseaux du Ségur, de l’Euille, du Sandaux, des Cours d’eau côtiers du Bassin d’Arcachon et du Moron.
  • S’améliore sur les ruisseaux du Gaillardon et du Brion.

Le suivi continue du Médoc au Sud Gironde !

En 2018, les suivis continuent sur le département, avec 62 stations prévues sur les secteurs suivants :

  • Les Marais du Médoc : Chenal du Gua et Chenal du Guy,
  • Les Marais du Blayais,
  • Le Beuve, la Bassane et le Lysos,
  • L’Andouille et le Dousset,
  • Le Palais,
  • Le Lary,
  • Le canal des Landes, la partie amont de la Jalle de Blanquefort, l’Eau Bourde et le Saucats.

 

La Fédération reste à votre disposition pour tout complément d’informations et vous donne rendez-vous en 2019 pour de nouveaux résultats !

Partenaires financiers :

Voir aussi

Renaturation en cours de la partie aval de la Jalle de Castelnau