L’étang de Baraque est situé sur la rivière Saye, à la limite des communes de Saint-Yzan-de-Soudiac et de Laruscade, au Nord-Est du département de la Gironde. Après quatre années d’étude et de discussions locales, il a été décidé de modifier le site et de l’aménager en un espace naturel paysagé.

DES OUVRAGES HYDRAULIQUES ET UN PLAN D’EAU
L’évidence d’Un choix
Cet étang a été créé en 1973 par la commune de Saint-Yzan pour un usage de pêche. Or, depuis plusieurs années, la fréquentation des pêcheurs sur ce plan d’eau est très faible. Ces derniers préfèrent désormais d’autres sites de pêche, des environs, plus attractifs.
En amont du déversoir de l’Etang de Baraque, des problèmes de crues et d’ensablement récurrents surviennent. Ils sont difficiles à gérer. La chute créée par le déversoir aval n’est pas négligeable avec un dénivelé de 1,35 m. Certains ouvrages hydrauliques sont en mauvais état. C’est le cas de la digue qui sépare l’étang de la rivière, faite pour partie de terre et d’enrochements bétonnés.
Après une étude de projet de restauration de la continuité écologique portée par le Syndicat Mixte d’Aménagement de la Saye, du Galostre et du Lary (SMASGL) et des concertations locales avec la commune et les pêcheurs, le constat 2016 est le suivant : ce site n’a plus de raison d’exister en l’état. En lieu et place de l’étang, il est prévu la création d’une zone inondable. Celle-ci sera submergée en période de hautes eaux pour favoriser la reproduction des brochets. Un cheminement de platelages en bois permettra aux promeneurs de traverser la future prairie humide.
L’Etang de Baraque :
1- plan d’eau
2- digue
3- déversoir et son vannage

© SEGI

© SMASGL

© SMASGL
La restauration de la continuité écologique dE LA SAYE ? pas uniquement…
Des objectifs multiples
S’il s’agit de restaurer la continuité écologique de la Saye au droit du déversoir en l’effaçant, d’autres actions vont être menées parallèlement. Ainsi, la revégétalisation du site, la création d’un parc paysager et la mise en place d’un outil de sensibilisation du public à l’environnement seront de la partie.

Vue aérienne du site – Fond d’image Géoportail
Le Département de la Gironde, qui est propriétaire du pont de la RD250 situé juste en amont du site, profitera de l’opération pour anticiper son projet de sécurisation structurelle sur ce passage routier. Un confortement du pont actuel en pierre aurait été compliqué techniquement et très onéreux, sans compter que la base de ce pont consolidé aurait pu devenir, à son tour, un obstacle à la continuité écologique. Le Syndicat va faire procéder à la démolition du pont actuel dans le cadre de son marché de travaux. Le Département va lui s’occuper de la construction d’un nouveau pont, d’un gabarit plus large. D’autre part, les berges naturelles de la Saye seront recréées.

Le pont de la RD250
les travaux à venir
Le démarrage des travaux est prévu à la fin du mois juillet 2018.
Des pêches électriques de sauvetage des poissons seront réalisées à deux ou trois reprises, au moment des phases critiques pour la faune aquatique (mises hors d’eau).
Dans un premier temps, les vannes du déversoir seront ouvertes afin d’abaisser la ligne d’eau dans l’étang. Ce dernier fera l’objet de terrassements. Un bras de contournement de l’ouvrage faisant obstacle sera réalisé. La digue sera également ouverte. Une fois le déversoir mis à sec, ce dernier sera démoli et il en sera de même pour le pont de la RD250. Ces grosses étapes passées, les travaux de finition se mettront en place. Le pont sera reconstruit à la fin des travaux d’aménagement du site.
la gestion du futur aménagement
Durant la première année qui suivra l’aménagement, l’évaluation du gain environnemental sur la prairie humide sera régulièrement réalisée par le syndicat.
La commune de Saint-Yzan-de-Soudiac sera chargée de l’entretien des parties non inondables (tonte, débroussaillage…) ainsi que du cheminement en grave. Des techniques « vertes » seront bien sûr employées (absence de produit phytosanitaire).
La zone inondable fera l’objet d’un entretien différencié et une fauche annuelle sera faite en fonction de l’évolution de la végétation.

Panneau d’information publique de l’aménagement à venir sur le site