mardi 19 mars 2024

Découverte d’un cours d’eau sauvage et de ses trésors, la Paillasse !

Depuis 2014, la Fédération mène des inventaires des frayères à poissons d’eaux vives. Retrouvez les premières observations faites sur la Paillasse (affluent de la Leyre).

Pourquoi réaliser ces prospections ?

Les inventaires des zones de frayères à espèces lithophiles (qui affectionnent le substrat pierreux pour leur reproduction) se poursuivent sur la Leyre. Après le ruisseau du moulin de Lugos en 2017 et le Dubern en 2021, c’est maintenant au tour de la Paillasse (ou la Hountine/Gaure) d’être parcourue des sources jusqu’à sa confluence avec la Leyre. L’objectif est double : il s’agit de connaitre et cartographier les zones favorables à la reproduction des espèces lithophiles mais également d’évaluer l’état hydromorphologique du cours d’eau pour réaliser des actions d’amélioration du milieu lorsque cela est nécessaire.

Un habitat riche et diversifié…

Au cours de ces prospections, des zones de sable grossier, gravier et galet ont pu être observées sur les parties aval proche de la confluence avec la Leyre mais également sur les zones amonts. Ce type de substrat associé à une faible profondeur et une accélération des vitesses de courant est très favorable aux espèces piscicoles lithophiles. Bien que la majorité de ces zones soient fortement colmatées par le sable, elles sont néanmoins bien présentes sur l’ensemble du bassin versant puisque plus de 150 frayères ont pu être comptabilisées. Nous avons pu également observer quelques particularités sur la Hountine avec une dalle d’alios affleurante sur plusieurs dizaines de mètres. Des cascades et petites baignoires naturelles ont pu être observées formant ainsi un profil totalement atypique en Gironde.

… favorable aux espèces piscicoles

Lors de ces inventaires des bancs de vandoise, vairon et truite ont pu notamment être observés. La présence de nombreux radiers sur la Paillasse associés à une eau bien oxygénée explique l’existence de ces espèces qui ont besoin de ces zones pour leur croissance. L’observation d’une granulométrie grossière est également indispensable à leur reproduction. Bien que cette espèce ne soit pas majoritaire, nous avons pu également observer quelques brochets sur l’ensemble du cours d’eau. La forte densité d’herbiers ainsi que les nombreuses zones humides permettent le développement et la survie de cette espèce phytophile (qui se reproduit sur des végétaux). Enfin malgré une année exceptionnellement sèche, nous avons constaté que le cours d’eau est alimenté par de nombreuses sources d’eau fraiche, lui permettant d’être épargné par les assecs.

La variabilité de milieux qu’offre la Paillasse fait de ce cours d’eau un cas d’école typique des ruisseaux sauvages du Sud Gironde et des Landes ; ils se caractérisent par l’existence d’une faune piscicole particulière, dénommée scientifiquement “peuplement landais” où se côtoient des espèces d’eaux vives et des espèces d’eaux lentes. Cette spécificité en fait une richesse pour la biodiversité aquatique de Gironde.

Si vous voulez en savoir plus, rendez-vous ici. Tous les résultats des inventaires jusqu’en 2021 sont disponibles en ligne sur la cartographie suivante en cliquant sur le cours d’eau qui vous intéresse !

À propos Laure

Voir aussi

Quels projets pêche et environnement pour 2024 portés par la Fédération en Gironde ?

C’est parti pour 2024 ! L’équipe technique de la Fédération a lancé ses actions sur …